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Logement social : 2,4 millions de ménages en attente d’une HLM, un record

Le chiffre ne prend pas en compte les personnes éligibles au logement social ayant renoncé à leur demande à cause des délais. [Sylvain THOMAS / AFP]

Fin 2022, le nombre de familles en attente d’un logement social a atteint le nombre record de 2,42 millions, a révélé l’Union sociale pour l’habitat ce vendredi 12 mai.

Un chiffre inédit. Le nombre de ménages à la recherche d’un logement social a augmenté de 7% fin 2022, par rapport à 2021. Il culmine désormais à 2,42 millions, a révélé l’USH (Union social pour l’habitant), vendredi 12 mai dans un communiqué.

«La demande présente dans tous les territoires est particulièrement marquée en Ile-de-France, sur le littoral atlantique, la côte méditerranéenne, le Genevois français et la métropole lilloise», peut-on y lire.

Ce chiffre intègre non seulement les ménages qui attendent une première attribution, mais aussi ceux déjà logés dans une HLM et dans l’attente d’une mutation. Ces derniers représentent 797.000 cas, a précisé une porte-parole de l’USH à l’AFP.

A noter que ce chiffre pourrait être plus important encore puisqu'il ne prend pas en compte les personnes éligibles au logement social ayant renoncé à leur demande «compte tenu des délais d'attente importants et trop souvent rédhibitoires que connaissent certains territoires».

Une crise du logement «bien installée»

De leur côté, les bailleurs sociaux déplorent «des mois de déni gouvernemental» : «La crise du logement est aujourd'hui bien installée, et l'augmentation continue du nombre de ménages en attente d'un logement social en est l'illustration la plus criante», se sont-ils indignés.

Dans un contexte de chute de la production de logements neufs - due à la hausse des coûts de construction et des restrictions de l'accès au crédit - les acteurs du logement déplorent des agissements bien trop faibles de la part du gouvernement.

Selon la présidente de l’USH, Emmanuelle Cosse, la baisse de la production des logements sociaux est une conséquence directe de «l'affaiblissement des moyens financiers des organismes HLM, la diminution des APL, la hausse du taux de TVA sur la production neuve et l'absence de portage politique du sujet du logement par l'exécutif, depuis 2017».

Elle préconise ainsi de faire «l’inverse» de ce qui a été mis en place, à savoir «renforcer les aides à la pierre, mettre un terme aux ponctions opérées annuellement sur les bailleurs sociaux, mobiliser le foncier public pour construire plus de logements sociaux», a-t-elle énuméré auprès de l’AFP.

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